Forum des associations du handicap et salon de l’autisme du 4 mars – témoignage

C’est sur la place de la Haute Vieille Tour que s’est tenue, toute la journée du 4 mars 2023, une grande rencontre avec ateliers, stands, table ronde et débats sur l’autisme, particularité aux multiples aspects… Du monde, des personnes concernées directement par ce handicap, et des personnes curieuses, intéressées par la différence sont venues là pour échanger, écouter, entrevoir une autre vision de vie avec ce handicap, ou avec un autre ou encore sans aucun handicap.

Nous déambulons Marie-Paule et moi dans une ambiance de fête joyeuse, fleurant bon la gaufre chaude, le caramel, le chocolat au son de musiques toniques, modernes et dansantes.

Le rez-de-chaussée accueille chaque visiteur avec boissons chaudes ou froides. L’allée centrale vers la place de la Basse Vieille Tour est investie de quelques stands d’associations pour se faire connaître. Mais sous ces arcades un peu sombres, le visiteur reste légèrement passif et préfère grimper le large escalier jusqu’au premier étage où se trouvent les différents stands d’une assez grande diversité.


Nous découvrons d’abord un espace dédié, avec « Sortilège », qui propose des jeux de tous niveaux ; chose importante, la boutique a créé des temps de découverte où les potentiels acheteurs peuvent tester la validité du jeu avant de les acheter. On peut même en profiter dans sa boutique sise rue Jeanne d’Arc.
Un atelier propose aussi des rencontres au sein de mini fermes éducatives en utilisant la médiation animale, grâce à une éducatrice spécialisée libérale, praticienne en médiation animale, exerçant auprès de différents publics de tout âge et avec des handicaps variés.
La médiation équine, dans le même esprit, est un outil de médiation thérapeutique agissant sur les fonctions cognitives, motrices et sur le développement psychomoteur : Association Equi-libre.
Un atelier de sophrologie pour les adolescent・es de 12 à 17 ans propose bien être, empathie, bienveillance, confiance en soi et gestion du stress.
Une association milite au profit de deux enfants atteints de délétion chromosomique rare.
Un atelier présente une école conductive dans le pays de Caux inventée par le docteur hongrois Andréas Peto dans les années 1940. La problématique de cette école particulière est, entre autres, de reprendre des techniques de rééducation motrice et de rééducation du langage.
Un atelier d’éducatrices propose aussi diverses activités dont un accompagnement par la communication sensorielle, des activités relationnelles un maintien de l’autonomie, et un soutien aux familles.
Enfin un café des parents propose de venir échanger entre parents d’enfants porteurs d’autisme. Accompagnés de professionnels, on peut venir partager ses expériences et astuces du quotidien. Des tables de jeux divers, un espace danse libre avec des paniers de colifichets met en pratique cette expérience de communication spontanée et libre.


Finalement à l’issue de ces rencontres passionnantes on se demande où est la norme. La définition d’une personne normale ne cesse de s’évanouir. Nous sommes en effet tous définis par une identité sociale, nom, prénom, date de naissance. Mais nous oublions ainsi notre histoire particulière, les millions de gènes qui nous déterminent bien plus puissamment que notre identité sociale. Ce qui peut nous consoler de cette litanie de déterminismes, c’est qu’on peut les composer différemment. Et cette identité avec ses définitions scientifiques et sociales n’existe pas fondamentalement, nous sommes nous-mêmes les sujets de notre vie non pas tout seuls dans notre tour d’ivoire mais ensemble, riches des expériences d’autrui.